Billy Deep (Partie2)
Incapable de parler, figé par la peur, Billy fixe la silhouette du pantin, raide et inexpressive, couché au fond de la valise. Ses yeux de verre semblent le regarder droit dans l’âme.
Constatant que Billy demeure silencieux, M. Apple intervient et lui demande 3 fois de débuter son exposé.
Mais Billy ne répond pas. Il tend la main vers le pantin, hésite, puis le soulève doucement. Il est plus lourd que prévu. Soudain, le pantin se raidit, tourne lentement la tête vers la classe, et prononce d’une voix grave et grinçante : « Bonjour. Mon nom est Slappy »
Toute la classe, à l’exception de Alex Bank, s’esclaffe de rire en pensant découvrir que Billy a un talent incroyable de ventriloque. Billy reste figé devant le pantin. Lentement, dans un grincement de bois, sa tête pivote vers Billy, et il ouvre la bouche.
« Alors, Billy ? Tu te crois meilleur que les autres parce que tu joues au football? À voir tes résultats en mathématiques tu serais peut-être mieux de compter les ballons plutôt que les lancer »
Des éclats de rire fusent dans la classe. Billy reste figé, incapable de répondre.
« Non mais sérieusement, tu crois que tu es cool mais en réalité tu as un bâton dans le cul comme M. Apple »
La classe explose de rire, certains élèves se tordent sur leurs chaises.
Monsieur Apple, complètement furieux, se lève et ordonne à Billy de quitter la classe. « Tu te crois drôle, Billy Deep, tes propos sont complètement déplacés. Quitte ma classe et je ne veux plus jamais t’y revoir »
Billy sort de la classe, complètement déstabilisé par ce qui vient de se passer. Il tente de laisser tomber le pantin, qui reste figé à son bras. Frustré, Billy frappe le pantin sur les murs pour tenter de s’en départir. Slappy tombe par terre, et Billy part en courant, faisant un grand bond pour sauter par-dessus les marches qui mènent à la porte principale de l’école. Il ouvre la porte pour s’enfuir et tombe face à face avec Slappy qui le fixe et qui lui dit, dans un ricanement saccadé:
« Voyons Billy, où est-ce que tu t’en vas comme ça? On vient juste de commencer à jouer ensemble »
À suivre