Regard sur la finale : Interview de coachs

PAR SOURICEAU INVESTIGATEUR | 30 août 2014

Je me rappelle quand mes frères et moi sommes pour la première fois allés à un match entre les Hipsters et les Boukanniers. Le jeu était déjà fort différent de ce qu’offrait les autres équipes à ce moment. Ces deux formation apportaient quelque chose de nouveau au sport : une structure. Depuis, ils sont restés une force dans le blood bowl — leur impact a été majeur  et ils ont réussi les plus beaux touchés de nos vies. Pensez à la rencontre crève-coeur de demi-finale entre ces deux formidables équipes à l’hiver 2014 — ce match a rejoint une génération complète de fans.

C’est émouvant de les voir à nouveau se rencontrer en finale de la Coupe Noire. Nous avons deux adversaires très habiles et déterminés qui auront à partager l’espace réduit d’un terrain de blood bowl. Nous avons tous déjà assisté à suffisamment de désintégration d’équipes pour savoir à quel point c’est plus commun qu’on aimerait l’admettre. Et c’est peut-être parce que l’on sait qu’il n’est pas facile de survivre à ce sport qu’il est très inspirant et rassurant de voir que les Boukanniers et les Hipsters sont encore à leur meilleur pour nous présenter ce qui s’annonce être un match titanesque, ce dimanche soir.

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Quelle est votre philosophie de coaching ?

Le Boss (LB): Fait ton boulot correctement et ne reviens pas trop amoché. Si le joueur est en mesure de piger tout ça alors on est en affaire.

Taureau Amiral (TA): Conserver la cohésion de l’équipe le plus longtemps possible. Mes joueurs ont à la fois le potentiel d’être spectaculaires et fragiles… ce qui peut facilement les mener à leur perte s’ils deviennent désorganisés.

Comment arrivez-vous à balancer votre logique de coach et l’instinct de vos joueurs ?

TA: Ça n’est pas facile et je ne peux dire que j’y arrive souvent. Les Hipsters veulent le ballon. Beaucoup. Ils sont irrésistiblement attirés vers celui-ci. Un fameux hobbit disait qu’il suffit de mettre un pieds devant l’autre pour que ceux-ci ne veulent plus s’arrêter. C’est très vrai.

LB: Je dirais que je suis beaucoup selon les forces des joueurs. Avec cette approche la ‘’logique’’ viens un peu d’elle-même. Une fois engagé dans une direction, je les pousse au cul pour obtenir toujours le meilleur.

Aimeriez-vous mieux avoir une offensive ou une défensive efficace et pourquoi ?

LB: C’est pas facile à répondre car tout dépendamment de l’adversaire, une approche sera meilleure que l’autre. Dans ma situation actuelle je penche plus vers une bonne défensive. Oui c’est plus ardue de faire des points, mais de la façon que l’équipe est optimisée, c’est plus aisé de ralentir le jeu et de miser sur un éventuel avantage numérique pour compter. C’est un peu l’approche du rouleau compresseur, lent mais efficace.

TA: Notre défense est déjà particulièrement efficace. Beaucoup pensent que notre capacité offensive est supérieure, mais règle générale nous réussissons plus rapidement nos touchés lorsque nous bottons le ballon à l’adversaire puisque celui-ci a déjà parcouru une bonne partie du chemin jusqu’à la ligne des buts. Je ne changerais absolument rien à notre jeu défensif.

Quel sera votre plus gros challenge face à votre adversaire de finale ?

TA: Se rendre jusqu’au ballon. Des estrades, ça ne paraît peut-être pas, mais sur le terrain, les Boukanniers sont vachement gros et forts… enfin, pour des elfes.

LB: Freiner l’offensive et tenter de ralentir le jeu.

Comment vous préparez-vous pour votre gros match à venir ?

LB: Me préparer…? non pas vraiment.

TA: L’équipe a déjà un peu la tête dans leur retraite prochaine. On discute beaucoup afin de conserver un minimum de « focus » sur le match à venir.

Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez promettre à vos fans avant ce moment fatidique ?

TA: C’est le dernier match des Hipsters avant que ceux-ci ne retournent définitivement à leur forêt. On va tout donner quitte à laisser beaucoup de compost sur le terrain.

LB: Le plus de baston possible. On n’est pas les meilleurs côté sorties, mais avec Léon et Frank dans nos rangs on se débrouille pas mal du tout.

Je sais que vous planifiez toujours gagner par l’effort et l’habileté, mais m’est-il permis de vous souhaiter «bonne chance» ?

TA: Absolument ! Un rebond chanceux ou deux pourrait faire toute la différence !

LB: Oui certainement, et si par la même occasion vous connaissez un bon magicien pas trop onéreux donner lui ma carte, j’aurais peut-être un petit boulot pour lui.

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