Coaching : Des « mauvais dés » et des coachs

Quand Énéfel décide de pourrir un match à coup de « mauvais dés », chaque coach prend l’affront différemment. Si certains coachs vont absorber l’outrage sans broncher, d’autres vont en rire, gémir ou se mettre en colère. Quoi qu’il en soit, chacun doit se rendre à l’évidence : Blood Bowl est une comédie tragico-héroïque et parfois, ces trois actes vont se dérouler lors d’un seul et même match. Coachs débutants soyez avertis, pour apprécier ce jeu et y revenir, il est nécessaire de cultiver un peu de masochisme dans son jardin secret intérieur.

On a parfois l’impression que la qualité de nos dés peut être mesurée objectivement en analysant les résultats obtenus en jeu par ceux-ci. C’est une fausse impression ! Une analyse de ce type est extrêmement subjective puisque chaque coach a sa propre opinion sur les actions qu’il est raisonnable de tenter pour résoudre diverses situations de jeu. Il est ainsi fréquent qu’un coach affirme être systématiquement malchanceux pendant que son adversaire se demande ce qui est terrible parce que, bien, si c’était si terrible, il l’aurait remarqué, non ?

« Si t’as un problème de crânes, je ne me sens même pas mal pour toi. J’ai 11 problèmes qui veulent le mien ! » – Biche Effrayée, receveur elfe des bois chez les Hipsters

La malchance, du débutant au vétéran

Le coach débutant perçoit souvent SA malchance comme extrêmement déterminante au résultat d’un match. En cas de défaite, il peut devenir très émotionnel avec ses dés (plutôt que de remarquer son enfilade de mauvaises décisions). Un match revanche va parfois être demandé et celui-ci sera probablement à nouveau perdu par la faute à d’autres mauvais dés. Il vaut mieux ne pas tourner les infortunes du débutant à la légère car ce pourrait être perçu comme élitiste !

Un coach vétéran victime de ses dés est davantage en mesure d’apprécier le comique de sa situation (mais pas toujours). Souvent, il est plus ouvert à en discuter et à en rire et s’il gémit encore parfois, au moins il ne le prend plus aussi personnel. Le coach vétéran a compris que si, un jour, il ne parvient plus à gérer émotionnellement ses « mauvais dés », il devra retourner vivre dans le sous-sol chez sa maman et renoncer à sa femme si jolie ainsi qu’à ses enfants si cools parce qu’il sera vraiment trop honteux.

Entre le débutant et le vétéran, il y a le coach intermédiaire avec lequel on a avantage à marcher sur des oeufs. Le coach intermédiaire est généralement sur le point de craquer. Soit il est entrain de se résoudre à une vie de coaching ponctuée de malchances, soit il est entrain de préparer sa croisade au-delà des mers et des montagnes pour vous enfoncer ses ex-dés préférés dans l’arrière-train.

2 commentaires
  1. Francis dit

    Et petit détail, le joueur vétéran sait aussi que ce n’est pas une situation récurante. Il y aura de matchs ou des saisons de malchance et il y en aura de grande chance. C’est blood bowl, un jeu dans lequel le Hazard à une grande place, mais vous pouvez toujours minimiser les chances de manquer. Le gros du jeu dans ce jeu de chance est souvent comment tu gère ton égo, à mon avis.

  2. Serge dit

    Comment j’aborrrde la chance et la malchance? À la base, le Blood Bowl est un sporrrt. Donc, soit on est plus habile ou plus talentueux que notre adversaire et qu’en plus on met notre main, notre poids ou notre épaule au bon endroit au bon moment, soit c’est l’adversaire. Pour moi, les dés, tout ce qu’ils font c’est qu’ils poussent ta main, ton poids ou ton épaule un peu à côté ou un peu en avance ou en retard. Les champions du Super Bowl comme du Blood Bowl, ne comptent pas sur la chance. Ils sont bons et travaillent d’arrache pied et recommencent sans arrêt, jusqu’à ce que ça marche. Et ils prennent un maximum de bonnes décisions, sachant qu’ils n’ont aucune emprise sur un élément, le hasard. On a beau chialer ou hurler sa joie, ça ne changera pas grand chose. Les dés font partie de notre vie à tout instant, et ce, depuis notre premier souffle en ce monde.
    Sledgehamer Orr, coach
    Soit je dis: « Tabarrrouette qui fait frrrette, j’aurrrais pas pu venirrr au monde à l’ombrrre d’un palmier en Nouvelle-Calédonie? » Ou bien: « Non, aprrrès tout j’aime mieux la frrraicheurrr de ma mine. C’est comme l’airrr climatisé. »

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