Le Buzz peaufine sa défense pour la Coupe Noire

La fin de saison en dents de scie du Buzz n’a pas aidé le coach Hum. Ce vénérable ogre ne se laisse toutefois pas démonter et travaille à peaufiner ses techniques défensives.

La première étape consiste à bien planifier la défensive en fonction de l’équipe adverse. Au début de la saison, le coach traçait des plans en bonne et due forme. Après une saison, ce n’est plus nécessaire.

Il faut quand même prendre des décisions majeures qui peuvent varier d’un match à l’autre : où placer les ogres, serait-il opportun de lancer un snotling ? « Lancer un snotling, ça donne du p’estige par ‘appo’t aux aut’es équipes », explique le coach Hum.

Même si Hum est le coach du Buzz, il se garde souvent d’intervenir dans la défensive. « C’est mieux si on a moins de chefs sur le te’ain », explique-t-il.

Ses joueurs sont allés chercher auprès de lui quelques conseils en fait de structure générale de la défense (mettre les ogres par-dessus les snotlings, ce n’est pas une bonne idée), sans plus.

Coach Hum a toutefois établi quelques principes : non, on ne déploie pas un filet pour bloquer le passage aux joueurs adverses, aussi compréhensifs soient-ils. Et on ne lance pas un snotlings trop près du bord du terrain. « La foule est dange’euse pendant le match », explique coach Hum.

Sur de bonnes bases

Une fois que l’équipe s’entend sur les grandes lignes de la défensive, il est temps de passer à l’action, en commençant par lancer des snotlings et jouer des poings. Il faut toutefois composer avec l’état de l’opposition.

« Lo’sque les adve’sai’es ne sont pas collants, il est difficile de les compacter », note Hum. Les ogres ont toutefois trouvé une bonne technique pour contourner cette difficulté. « On met le joueu’ dans une poubelle, on le compacte à l’intérieu' », indique Hum.

Pour lancer un snotling, il peut être judicieux de choisir les spécimens les plus endurcis pour partir avec une base solide. « Les snotlings insouciants qui se sont fait ‘amasser pa’ une déneigeuse font bien le t’avail, suggère Hum »

Sinon, il suffit d’empiler les snotlings et de les compacter. Coach Hum a développé une bonne technique pour ce faire : il utilise le couvercle de la poubelle pour aplanir le snotling de façon très uniforme. La finition est importante car il faut bien se soucier de la durabilité.

« Souvent, on p’end des bouteilles d’eau et on a’ose le snotling pour qu’il gèle du’ant la nuit », note Hum.

De leur côté, les ogres du Buzz portent une attention particulière aux snotlings destinés à être lancés avec une technique novatrice. Ils placent le snotling dans la poubelle, ils le couvrent d’une bonne couche de neige, qu’ils compactent. Ils couvrent le tout d’un gros ogre, puis d’une autre couche de neige. Ils attendent que le tout se solidifie et retirent la poubelle. Voilà un snotling pouvant être lancé.

Il faut toutefois noter que le Conseil canadien de la sécurité décourage fortement le lancer de snotling surgelé.

Pickle, ogre champion lanceur de snotlings, préfère insister sur le principe du lancer de snotling dans la voute : il faut que le plafond soit bien rond pour que le snotling se solidifie grâce à la force centrifuge car il suit alors la courbe de la voute. « Si le plafond est plat, c’est dange’eux », affirme Pickle.

Il reste encore quelques éléments de la défensive du Buzz à peaufiner: des espaces secrets pour cacher quelques snotlings et des cuirasses à peinturer pour que les ogres puissent plus facilement se reconnaître entre eux.

Cette saison, les ogres ont baptisé leur défensive B’isse Os, un clin d’oeil au fait que chaque snotling de l’équipe s’est cassé quelque chose au moins une fois. Pour que tout fonctionne rondement, les ogres se sont donné des titres militaires : lieutenant, caporal, etc. « C’est comme dans l’a’mée pa’ce qu’on va se défend’e », explique Hum.

Effectivement, le Buzz s’attend à être attaqué. Il y a cependant une règle non écrite : « On ne veut pas dét’ui’e la défensive des aut’es, indique Hum. Ils ont t’availlé fort, tout comme nous. »

À l’approche du championnat de fin de saison, l’ambiance est plus pacifique chez le Buzz. « Not’e défensive est plus déco’ative que militai’e, note Hum. On fait une défensive pour avoi’ du fun, pas toujou’s pou’ se batt’e. »