Dis-moi quel ballon tu utilises, je te dirai qui tu es

Son format jetable est désormais diabolisé, et les équipes sont prêtes à payer 50$ pour une version réutilisable. Certains joueurs le choisissent aussi judicieusement que leur bobette. Aujourd’hui, le ballon a rejoint le rang des accessoires de joueur, en plus de véhiculer la volonté environnementale de celui qui l’utilise.

Chez les Magnifiques, le vestiaire présente exclusivement des ballons réutilisables. Des dizaines de ballons aux couleurs, formes et textures aussi variées qu’imaginables se démarquent des vessies de porc, des bananes et des oeufs de dragon aux couleurs pastel.

« Les joueurs ne vont pas seulement choisir un ballon, ils veulent l’agencer avec leur uniforme », explique le comte Angus, coach des Magnifiques.

C’est donc dire que le ballon ne doit plus seulement être pratique et assurer la fonction d’aimant à joueurs adverses. Il doit aussi être beau, voire représenter le statut social de son porteur.

« Il y a une espèce de fierté d’avoir un beau ballon. On s’associe à lui, c’est un objet joli, qui devient fashion et qui est identitaire », constate Bad Dog, la vedette des Magnifiques.

« Le ballon est adapté à un lifestyle, ajoute-t-il. La banane est associée aux elfes. […] Notre minotaure préfère davantage porter un gros jambon. Il n’est pas rare que des joueurs choisissent un ballon en fonction de l’image qu’ils veulent projeter. »

Sur Instagram, le mots-clic #ecoballon est lié à des centaines de milliers de photos de joueurs vantant leur mode de vie sain, écoresponsable ou simplement désireux de péter de la broue avec leur ballon.