Classique d’hiver : Interview avec la Comtesse Romagnola
Si vous tombiez sur la comtesse Romagnola dans la rue, peut-être la méprendriez-vous pour une barista du Starbucks ou peut-être pour une musicienne de metal plutôt qu’une athlète. Maintenant sa face est plutôt bien connue, spécialement à Château-d’Eau.
Même si elle est reconnue pour son caractère très bouillonnant, hors du terrain, Romagnola est l’une des plus gentilles et relaxe vampire que vous pouvez rencontrer. Peu importe que ce soit à un événement de l’équipe ou ailleurs, elle porte un sourire pointu fendu jusqu’aux oreilles.
L’Aurore : Vous étiez au premières loges de la finale de la Classique d’hiver. À quel moment avez-vous pensé : « Ouais, nous allons la gagner » ?
Romagnola : Le match au complet a été tellement serré. Nous avions l’avance d’un touché, rien de confortable. Holstein, notre capitaine était au banc des K.O. depuis pratiquement le début du match et je devais tenir le fort avec Longhorn, Beefalo et Braford. Aussi, le jeune Sapajou jouait vraiment très bien et nous donnait un franc coup de main. C’est quand j’ai réussi à enfin mettre la main sur le ballon en toute fin de match que j’ai réalisé que nous allions peut-être y parvenir. À partir de ce moment, le plus dur était de contenir mon excitation et de rester concentrée sur le jeu.
L’Aurore : Dans les gradins, personne n’a eu le temps de s’ennuyer tellement le match a été intense. Quel a été le principal revirement ?
Romagnola : J’avoue que je ne saurais par où commencer. La rapide perte de notre capitaine pour toute la durée du match nous a, au départ, scié. On a eu de la difficulté à se regrouper sous la pression des Plaies. L’échec absolument total de notre boule de feu nous a aussi pris au dépourvu. Que je refuse d’aller compter un touché par appétit fut rigolo sur le coup, mais avec le recul j’avoue que le moment était mal choisi. Toutefois, le principal revirement du match serait Beefalo trébuchant avec le ballon en traversant la ligne des buts à la suite d’un effort d’équipe magistral.
L’Aurore : À ce sujet, certains commencent à parler de la « Malédiction des Plaies ».
Romagnola : En effet, on a vu exactement le même jeu se produire lors de la demi-finale entre les Plaies et les Poilus. Je ne parlerais toutefois pas de malédiction, le faux pas me semble simplement dû à un joueur à la limite de ses capacités face à l’une des équipes les plus solides de la Kasse Gueule. D’ailleurs, pour contrer les Plaies, il a fallu déployer toutes nos ressources, ce qui nous a obligé à sévèrement taxer nos serviteurs pour constamment refaire le plein d’énergie. Heureusement, certains se sont révélés avoir la couenne dure en restant sur le terrain même après plusieurs morsures !
L’Aurore : Quel sera votre meilleur souvenir de la finale ?
Romagnola : Dans le vestiaire après le match. La joie… et c’était tout le monde, pas juste nous. Monsieur George et tous ces serviteurs dont nous ignorons les noms mais qui ont un impact sur notre vie… la célébration, c’était fou. C’était aussi incroyable à la sortie du stade de voir tous les fans qui brandissaient notre logo en chantant. Rien que d’y penser, ça me souffle encore !