La Mobilité et la Masse

coachingFélicitations ! Vous maîtrisez maintenant les diverses cages de bases ainsi que les manières de les contrer et vous avez fait des malheurs sur le terrain de blood bowl. Sauf qu’avec le temps, la compétition s’est beaucoup resserrée. Que s’est-il passé ? Les coachs adverses ont peaufinés leurs méthodes pour vous contrer, vous forçant souvent à une guerre de tranchées digne du front ouest de la Première Guerre Mondiale. Résultat net: vous avez de la difficulté à avancer en territoire ennemi.

Afin de vous préparer aux méthodes plus pointue pour faire progresser votre porteur de ballon, cet article vous propose deux concepts avec lesquels vous pouvez jongler afin de redonner à votre équipe une mobilité ayant des airs de la Blitzkrieg !separation

LA MOBILITÉ

À la manière des meilleurs généraux, un bon coach doit toujours chercher à obtenir un maximum d’efficacité à partir d’un minimum de joueurs afin de préserver la mobilité et les possibilités tactiques de son équipe. Un coach insouciant ayant la mauvaise habitude de déployer trop de moyens pour résoudre diverses situations de jeu va souvent se retrouver débordé par un adversaire plus habile à économiser ses joueurs.

Conserver de la mobilité = d’avantages de choix tactiques = diminution du risque

Dans le cercle se retrouvent les joueurs immédiatement mobiles. La flèche pointe un joueur ayant d’excellentes chances de redevenir mobile à l’aide d’un blocage très peu risqué réalisé par son coéquipier. Tous les autres joueurs devront tenter une esquive plus ou moins hasardeuse s’ils veulent regagner en mobilité.
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Une réserve de trois joueurs appliquant un filet de zones de tacle afin de protéger la mobilité d’un joueur clef contre un blitz ou un marquage.

Historiquement, sur un champ de bataille, le premier général à ne plus avoir de troupes mobiles (réserves) à jeter dans la bataille est le plus à risque de perdre l’engagement. C’est aussi vrai à Blood Bowl où la réserve est constituée des joueurs mobiles dont un coach peut disposer durant son tour. Un coach disposant de joueurs mobiles correctement positionnés a de meilleures chances de pouvoir résoudre à moindre risque une situation de jeu puisqu’il a accès à d’avantages de choix tactiques.

Suivant les aléas d’un match, les joueurs mobiles sont rarement les mêmes d’un tour de jeu à l’autre. Un coach minutieux et prévoyant veille souvent à terminer son tour avec des joueurs libres de zones de tacle et bien positionnés pour parer à la situation qu’il anticipe tout en protégeant la mobilité des joueurs clefs de son dispositif offensif ou défensif.

Un mot sur les équipes agiles

Moyennant un jet d’esquive faiblement risqué, les équipes agiles sont généralement très mobiles et ont souvent le mouvement pour se déplacer jusque dans le feu de l’action. Ce faisant, elles tendent à profiter de plus de choix tactiques mais sont plus sensibles aux « mauvais dés » dû à la quantité supérieure de jets réalisés dans une partie. C’est pourquoi il est important de bien gérer ses relances et de correctement évaluer le risque versus la récompense car la possibilité d’échec est toujours bien réelle.

Et les équipes costaudes ?

Ceci va peut-être surprendre mais un excellent coach positionnant à merveille ses joueurs costauds peut presque arriver à faire aussi bien qu’une équipe agile et, dans ses meilleurs jours, faire parfois mieux ! S’il se positionne astucieusement, il peut réaliser des blocages avantageux encore moins risqués que des jets d’agilité pour redonner de la mobilité à ses joueurs… et en prime, ces blocages supplémentaires peuvent causer des sorties réduisant les possibilités tactiques de l’adversaire !

Un truc très simple : conserver les gros bras par paire

Screen Shot 2014-11-04 at 11.56.03Notion essentielle pour les équipes costaudes (mais aussi d’une certaine utilité pour les équipes agiles). Deux gros bras positionnés côte-à-côte permet souvent à l’un d’entre eux de redonner de la mobilité à son inestimable coéquipier marqué (souvent par un stupide zombie) à l’aide d’un simple blocage.separation

LA MASSE… OU L’ART DE FAIRE « ALL IN »

« All In » des rouges pour protéger un touché. Tous les bleus à portée de blitz du porteur de ballon sont marqués afin de réduire leur mobilité et, de fait, leurs possibilités tactiques. Par contre, les rouges risquent de bouffer beaucoup de gazon !

Le « All In » (traduction libre : « Tout ou rien ») est une situation de jeu ou un coach termine son tour avec une majorité de ses joueurs en contact avec l’adversaire et, en ce sens, elle est totalement à l’opposé de la notion de mobilité (mais présuppose une mobilité initiale). C’est une manoeuvre extrêmement risquée puisque chaque joueur au contact risque de subir un blocage dangereux pour sa santé. Toutefois, lorsqu’utilisée avec méthode et synchronisme, cette tactique a parfaitement sa place sur un terrain de blood bowl.

Il y a généralement quatre raisons pour un coach de faire un « All In ».

1. Exploiter un avantage positionnel.

Un coach qui réalise délibérément cette manoeuvre va généralement chercher à immobiliser la réserve de joueurs de son adversaire en la marquant à l’aide des siens afin d’étouffer un maximum de possibilités tactiques. La manoeuvre est risquée puisque beaucoup de joueurs se feront périlleusement bloquer en retour, mais possiblement payante puisqu’elle peut protéger un avantage positionnel. En règle générale, sacrifier des joueurs pour assurer un touché est toujours sensé.

2. Marteler un avantage matériel.

Un coach qui profite d’un avantage numérique ou de force écrasant va parfois tenter d’exploiter l’effet « boule de neige » commun à blood bowl. En effet, il est rare qu’une équipe en fort désavantage numérique ou de force revienne dans le match au chapitre des sorties… les chances sont statistiquement bien plus grandes que sa situation se dégrade de manière exponentielle. Un « All In » bien maîtrisé peut accélérer la chute d’un adversaire.

3. Être désespéré ou menotté par la situation.

À mesure que sa réserve de joueurs diminue et que ses possibilités tactiques se réduisent, un coach doit typiquement prendre des risques statistiques de plus en plus élevés pour rattraper le retard sur son adversaire. Lorsqu’une équipe profite d’un avantage numérique substantiel, il n’est pas rare de voir son adversaire être obligé, par la force des choses, de jouer « All In » à tous les tours en se croisant les doigts pour un incroyable revirement de chance.

4. Être débutant ou jouer légèrement.

Les coachs débutants ou appréciant le jeu léger terminent souvent chacun de leur tour sur un « All In ». Très rigolo à la première mi-temps puisque générant une belle « baston »… mais aussi une potentielle solide déculottée face à un adversaire habile, il n’est pas rare de voir ces coachs trouver le temps long à la seconde mi-temps, martelés par l’avantage matériel de leur adversaire. Aussi, ces équipes tendent à subir beaucoup de sorties de même qu’un roulement de joueurs tel que, parfois, elles ne parviennent plus à se développer correctement.separation

EN BREF…

Protéger ses possibilités tactiques en conservant la mobilité de ses joueurs tout en guettant l’occasion de réduire celles de l’adversaire à l’aide d’un « All In » bien maîtrisé est une manoeuvre qui peut vous procurer la victoire. Il vous reste maintenant à déterminer d’une manière très personnelle vos « quand », « comment » et « pourquoi », tous des éléments qui, au final, détermineront votre style de jeu.

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